Petits achats impulsifs, abonnements inutilisés, ou surcoûts liés à la consommation numérique, ces sorties d’argent passent souvent inaperçues mais grignotent progressivement le pouvoir d’achat.
Il est donc essentiel, d’analyser ces dépenses pour comprendre comment elles fragilisent le pouvoir d’achat, et réfléchir à des solutions pour mieux les maîtriser.
De quoi parle-t-on ?
1. Les assurances facultatives souvent en doublon :
On se retrouve souvent avec un tas d’assurances en option qui s’accumulent au fil du temps : extensions de garantie, assurances pour appareils électroniques, protections diverses…Les cotisations mensuelles sont en général de quelques euros, on n’y prête donc pas forcément attention.
Quelques exemples chiffrés : une assurance moyenne de paiement bancaire coûte 4 € par mois (soit 48 € par an), une extension de garantie pour smartphone revient à 7 € par mois (soit 84 € par an), une assurance annulation voyage est vendue 15 € pour trois voyages (soit 45 € par an), Au total, ces frais annuels peuvent facilement dépasser les 250 €. (source web Social Mag août 2025).
De plus, ces couvertures sont souvent redondantes avec vos contrats existants.
Alors, pensez à vous poser les bonnes questions : quel est le risque réel ? N’êtes-vous pas déjà couvert pour ce même risque ? Le coût est-il justifié par rapport à ce qui est assuré ? Pensez à vérifier la durée d’engagement et comparez les offres disponibles.
2. Les abonnements multiples oubliés ou peu utilisés :
En 2025, un foyer français compte en moyenne entre 5 et 10 abonnements payants actifs et dépense 130€ par mois mais sous-estime ce montant de 40% selon une étude Opinion Way 2024. Nombreux sont ceux qui, sans le savoir, continuent de payer des abonnements divers qu'ils n'utilisent plus.
- - Services de streaming (Netflix, Disney+, Amazon Prime, Spotify, Deezer…) (10€ à 20 € / mois),
- - Salles de sport (30€ à 40€ / mois),
- - Applications mobiles…
On se dit «c’est juste quelques euros » … ça paraît abordable, mais ces prélèvements automatiques, souvent oubliés, pèsent sur le budget. De plus, une majorité d’utilisateurs admettent ne pas exploiter pleinement leurs abonnements. Sans parler des essais gratuits transformés en abonnements payants par oubli de résiliation !
Depuis la simplification des procédures de résiliation introduites le 1ᵉʳ septembre 2023, il est beaucoup plus facile de mettre fin à un abonnement.
Une estimation moyenne indique que chaque consommateur pourrait épargner jusqu'à 550 euros par an, selon Ideel.
Alors si vous voulez faire des économies vous pouvez :
- - Lister vos prélèvements en examinant 3 mois de relevés bancaires
- - Classer chaque abonnement selon son utilité réelle et son coût
- - Résilier tout service non utilisé depuis 30 jours
- - Choisir des alternatives plus économiques : un abonnement à un service de streaming à 15 euros / mois est-il plus avantageux que la location d’un ou deux films en VOD à 3 euros chacun ? Un abonnement en salle de sport est-il utile quand il fait beau et que vous pouvez bouger en plein air ?
- - Renégocier ses abonnements, vous êtes en position de force. Cela coûte plus cher pour les fournisseurs de convaincre un nouveau client que de garder un ancien. Des applications comme Papernest, ou Ideel permettent désormais d’identifier, catégoriser et résilier automatiquement les services non utilisés.
3. Les frais bancaires discrets :
- - Frais de tenue de compte
- - Découvert non autorisé
- - Commissions sur paiements à l’étranger
- - Retraits dans les distributeurs hors réseau
Présentés en petites sommes ils passent facilement inaperçus.
4. Les petites dépenses du quotidien : de l’anodin au cumul coûteux
Le Café pris chaque matin à 2€ paraît insignifiant. Mais à raison de 5 jours par semaine, cela équivaut à environ 500 € /an.
Les déjeuners réguliers à l’extérieur au lieu de repas préparés maison, les bouteilles d’eau ou petites courses d’appoint plus chères qu’en achat en gros, sont perçus comme insignifiants.
De même les achats impulsifs, comme les snacks, ces petits objets gadgets ou vêtements achetés parce que «ce n’est pas cher» mais non utilisés, encouragés par les promotions et les soldes, créent un faux sentiment d’économie qui conduit en réalité à dépenser plus que nécessaire. Ils représentent en moyenne 600€ / an selon certaines enquêtes de consommation.
5. L’énergie et la consommation numérique : des coûts sous-estimés
A l’ère du numérique, de nouvelles dépenses invisibles apparaissent : applications mobiles payantes oubliées, forfaits téléphoniques ou internet surdimensionnés par rapport aux besoins réels ce qui peut générer un surcoût de 100€ à 200€/an.
Par ailleurs, les frais liés à l’énergie, comme les équipements laissés en veille (télévision, box internet, chargeurs…) ou une mauvaise isolation, se traduisent par des factures plus élevées : respectivement 80€/an de consommation électrique, et une augmentation de 200€ à 400€ /an pour la facture de chauffage.
En résumé, ces dépenses paraissent minimes ou anodines mais mises bout a bout elles représentent souvent plusieurs centaines d’euros /an.
Les identifier et les contrôler permet de reprendre en main ses finances, d’éviter le gaspillage et de redonner de la valeur à son argent. Cela constitue une étape essentielle pour préserver son pourvoir d’achat et gagner en sérénité financière.